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Les initiatives de la filière aluminium pour réduire son empreinte carbone

10/09/2019

Afin de réduire son empreinte carbone, la filière aluminium s’engage en faveur du développement de produits recyclés, issus de menuiseries en fin de vie. Focus sur cette nouvelle tendance.

La production d’aluminium est très gourmande en énergie

Très prisé en menuiserie en raison de sa légèreté et son inaltérabilité, l’aluminium tente aujourd’hui de réduire son empreinte carbone. Son processus de production, qui nécessite la manipulation de bauxite puis d’alumine, est à la base très gourmand en énergie et rejette de grandes quantités de CO2. En Chine, principal lieu de production, la tonne d’aluminium dégage en effet 20 tonnes d’équivalents CO2. Grâce au recours à une électricité moins carbonée, des améliorations ont pu voir le jour en Europe (environ 8,6 tonnes de CO2 émis pour une tonne d’aluminium produit) et plus particulièrement en Norvège où le groupe Hydro a déployé « Hydro 4.0 » et « Hydro75R ».

La révolution de l’aluminium 75R

Issu à 75% de métal, dont des menuiseries déposées, l’aluminium 75R a une empreinte de seulement 2kg d’équivalent CO2 par kilo produit. C’est encore moins que son « Hydro 4.0 » qui dégageait quatre tonnes d’équivalent CO2 par tonne d’aluminium produit grâce à un approvisionnement en hydroélectricité totalement décarbonée. D’un point de vue technique, le 75R est obtenu via la collecte de déchets de déconstruction de bâtiments locaux. Les profilés sont broyés puis séparés en différentes fractions par élimination des éléments en fer ou en acier, tamisés, soumis à un courant de Foucault afin de discriminer l’aluminium des autres métaux puis passés aux rayons X. Les copeaux d’une densité adéquate sont ensuite fondus pour obtenir de l’aluminium. Grâce à cette technique de valorisation et de réemploi qui nécessite beaucoup moins d’énergie que la production de métal neuf, l’aluminium se positionne aujourd’hui comme une solution adaptée aux enjeux de développement durable et d’économie des ressources naturelles. À titre d’exemple, le groupe norvégien Hydro assure de pouvoir faire chuter le bilan carbone d’une fenêtre de 500 kg à un peu plus de 200 kg. Cette prouesse est un bon signal pour la future réglementation environnementale des bâtiments, prévue pour 2020.

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