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Panneau de façade ou mur-rideau : quelles différences ?

05/01/2021

 Panneau de façade, mur-rideau, vous vous perdez dans les terminologies. De quoi parle-t-on ? Quels sont les avantages de chaque solution ? A quoi faut-il penser ? On vous dit tout dans cet article.

Vous souhaitez installer un mur-rideau à Paris en guise de façade pour votre futur siège d’entreprise. Une nouvelle construction doit anticiper des besoins et répondre à des contraintes multiples. La façade en est un élément clé : elle permet d’isoler le bâtiment du bruit et des changements de températures ; elle doit à la fois être esthétique et offrir une vue et une lumière naturelle suffisante ; elle doit aussi répondre aux dernières normes de construction et de sécurité, tels que le label HQE ou la RT 2012.

Difficile donc de savoir si vous avez fait le meilleur choix avec un mur-rideau. Vous avez entendu parler de panneaux de façade, s’agit-il du même dispositif ? Y-a-t-il des différences ? Nous vous proposons dans cet article quelques éléments de clarification et de comparaison.

Les panneaux de façade, une solution pratique et peu chère

Le panneau de façade, encore appelé « mur-fenêtre », est un élément utilisé pour combler les vides de l’ossature du bâtiment en construction. Ces panneaux légers (fenêtrages ou parties opaques) sont insérés entre deux planchers et ne supportent que leur poids, pas de charge verticale.

Ils sont souvent posés depuis l’intérieur et montés un étage après l’autre. Ils laissent visibles l’ossature, c’est-à-dire les nez de plancher ou les poteaux.

Les panneaux de façade obtiennent parfois la préférence des constructeurs, notamment pour leur faible coût, pour la simplicité de leur mise en œuvre, et aussi pour le meilleur contrôle acoustique qu’offre l’installation entre deux planchers.

Les points forts du mur-rideau

Très populaire pour les bâtiments commerciaux et les tours d’habitation, le mur-rideau, aussi identifié comme façade-rideau, désigne une sorte de mur externe au bâtiment. Ce dispositif est un revêtement léger (20 % plus léger qu’un mur traditionnel), qu’on suspend à distance du bâtiment comme un rideau.

Ce « mur » ne supporte que son propre poids. Il est souvent en verre teinté, avec des fenêtrages fixes ou ouvrants, et fixé sur une ossature en aluminium.

Les avantages d’un mur-rideau tiennent en quelques mots clés : léger, peu encombrant, isolant, résistant (incendie, vents violents, explosion, risques chimiques). Véritable enveloppe autour du bâtiment, il offre d’excellentes performances énergétiques, nécessite peu d’entretien, est économique et ajoute une touche design non négligeable à la construction.

Mur-rideau conventionnel versus mur-rideau préfabriqué

On trouve deux façons de concevoir et d’édifier un mur-rideau.

On parle de mur-rideau « conventionnel », lorsqu’il est monté sur une grille métallique, qu’on appelle parfois « résille » (sorte de treillis), qui sera obturée sur le chantier par la pose de vitrages (transparents, colorés ou opaques) ou de panneaux pleins (tôle teintée, tôle d’acier inoxydable, tôle de cuivre, etc.).

La grille se compose soit d’un ensemble de raidisseurs verticaux et de traverses horizontales, soit de cadres complets. Cela permet une grande adaptabilité et une plus grande flexibilité en dernière minute.

L’autre alternative, c’est un montage par assemblage de panneaux préfabriqués, sans joint. Il s’agit d’appliquer sur la façade un revêtement divisé en plusieurs panneaux autoportants, usinés en atelier, qu’on juxtapose sur le chantier et qui viennent se fixer sur une armature métallique généralement par quelques attaches seulement.

Cette technique qui repose sur des process industriels, normés et ultraprécis, permet une pose beaucoup plus rapide, une meilleure qualité d’assemblage et une impression d’unité. En revanche, la préparation des panneaux en usine nécessite plus de temps et complique le transport.

Le choix du vitrage : un point essentiel

Dernier point : pour que la façade soit adaptée aux normes et confortable pour les futurs occupants, il faut choisir le bon vitrage.

On évalue la performance des parois vitrées à l’aune de trois éléments que sont l’isolation thermique (idéalement du double ou triple vitrage), l’apport en lumière naturelle (conception qui prend en compte l’occupation des locaux et limite le besoin en éclairage artificiel) et le contrôle des apports solaires (vitrage avec un ratio « lumière transmise / énergie transmise » élevé, qui empêche la surchauffe et garantit une bonne luminosité).

On détermine le type de vitrage et le pourcentage de surface vitrée sur la façade en fonction du confort visuel, sonore et esthétique souhaité par le constructeur. Attention aux grandes surfaces vitrées, elles peuvent s’avérer gênantes. Dans de nombreuses situations, il faudra prévoir des protections solaires.

Dans le respect de ces critères, la palette de conception des façades est très large. Il existe de nombreuses sortes de vitrages innovants, notamment les autonettoyants qui s’avèrent très utiles pour une façade. N’hésitez pas à vous faire conseiller sur la qualité des vitrages et les meilleures options pour votre projet. Un professionnel saura prendre en compte vos besoins, en rapport avec votre budget et vos envies.

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